L’éducation à la nutrition chez les enfantsL’éducation à la nutrition chez les enfants
Jonglant avec soif de découverte gustative et néophobie alimentaire, influence des medias et principes éducatifs familiaux, ou encore fast food , bio, émergence de l’ alimentation pleine conscience ou diabolisation de certains nutriments (gluten, sucre…). Eclairer les enfants sur la nutrition se révèle un challenge passionnant ! Réflexions... Plutôt qu’éduquer, je préfère le terme éveiller. En effet, le vocable éduquer sous-entend de transmettre une vérité de manière un peu académique. Cette approche, bien qu’ayant fait ses preuves dans certains domaines, me semble trop carrée pour parler d’une science en perpétuelle évolution et riche de facettes qu’est la nutrition. De plus, pour faire passer un message aux enfants, quoi de mieux que de les rendre actifs dans les apprentissages et ouverts à la réflexion plutôt que soumis à des règles théoriques qui peuvent apparaitre comme dogmatiques. Ceci pouvant amener à une opposition farouche, ou encore une peur de mal faire induisant un questionnement alimentaire somme toute assez perturbant. Eveiller, serait plutôt synonyme d’ouvrir positivement la conscience à toutes les dimensions de la diététique. A savoir, à des indications de saine alimentation, mais aussi, plus largement, à l’importance des sens dans la dégustation, aux aspects de l’alimentation dite intuitive ou pleine conscience qui fait la part belle au travers de l’écoute des signaux du corps, aux sensations de faim et de satiété. Sans oublier, les aspects tout aussi importants que sont l’influence des émotions sur la manière de se nourrir et encore le côté local et de saison qui s’intègre dans une démarche globale de juste consommation. Eveiller, c’est aussi permettre à l’enfant de poursuivre son chemin vers une alimentation qui correspond à ses valeurs, ses envies et ses besoins. A trop tenter d’imposer un schéma rigide, on risque de créer une perte de confiance dans les repères corporels quant à la juste façon de se nourrir (appétits spécifiques, ressenti du rassasiement…) ainsi que de réprimer ou exacerber certaines envies. Ce qui peut conduire à des troubles du comportement alimentaire. Quelques pistes… Dans la mesure du possible, il me semble intéressant de faire intervenir dans les écoles, des personnes ressource ayant une connaissance élargie et non figée de la nutrition, proposant des animations adaptées à l’âge, ludique, participative et inter active. J’ai la chance d’être associée à un tel projet auprès d’enfants de 5 à 12 ans. Il est à chaque fois réjouissant et stimulant d’observer leur intérêt et leur investissement dans ces apprentissages. Le plaisir qu’ils ont à découvrir des notions de diététique non restrictive, à participer activement à des préparations culinaires, à utiliser leurs sens lors des dégustations à l’aveugle ou leur créativité dans la composition d’assiettes artistiquement dressées. L’approche globale de la nutrition développée ci-dessus pourrait également être au programme de la formation des futurs instituteurs qui auront à intervenir en première ligne auprès des enfants. Hormis l’aspect scientifique du « bien manger », il pourrait être utile qu’ils soient sensibilisés aux notions de sensations alimentaires et autre plaisir de la dégustation en passant par le bien-être émotionnel. Pour conclure Manger est un besoin simple et un acte naturel qui revêtent néanmoins une multitude de facettes. Apprendre à bien se nourrir ne peut être réduit à manger « sain et équilibré ». Accompagner les enfants à construire une relation sereine avec l’alimentation et à devenir des mangeurs éclairés, est gage d’une évolution positive et constructive du comportement alimentaire de ces futurs adultes en devenir. Sabine Tilly Accompagnatrice Mieux-Etre Psycho-Nutrition Hypnothérapie Relaxothérapie _www.sabinetilly.net
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AuteurSabine Tilly Archives
Janvier 2018
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